La pêche sportive est un marché qui doit contribuer à l'essor du Tourisme en Guinée.
Tarpons, carangues, carpes rouges, barracudas, ombrines, capitaines, thazards, coryphènes, requins, etc, sont des ressources massivement présentes dans nos eaux territoriales sur les 300 Km de côte de Guinée et sur les archipels proches de Conakry comme les îles de Loos.
Cette importante ressource halieutique est un atout majeur pour attirer une clientèle touristique amateur de pêche sportive et d'exotisme. A l'instar de Madagascar, de la Guyane, de l'île de la Réunion, du Costa Rica, de la Nouvelle Calédonie, de la Floride, et de nombreux Pays côtiers ou insulaires, la Guinée offre un formidable terrain de jeu pour adapter à la sauce guinéenne une offre d'accueil et d'activités centrée autour de cette activité.
C'est vraiment toute une économie au niveau local créatrice d'emplois !
A l'échelle de la Planète, la pêche sportive est un immense potentiel économique. D'après une étude de la banque mondiale datant de 2012, les pêcheurs sportifs ont généré un chiffre d'affaires de plus de 190 milliards de dollars américains par an. A titre d'exemple, au Costa Rica, les touristes pêcheurs ont injecté dans l'économie 279 millions de dollars US contre 17 millions pour les pêches professionnelles !
La pêche sportive pourrait donc largement contribuer au développement du tourisme et du tissu économique local, notamment insulaire, et à des moyens de diversification de revenus pour la population vivant sur l'archipel des îles de Loos ou sur la zone côtière.
C'est aussi un moyen de contribuer à la préservation de la faune maritime côtière et de l'éco système. L'équation pourrait être plus de pêcheurs sportifs, moins de chalutiers !
Les retombées économiques directes sont amenées par les touristes qui dépensent pour leurs frais de séjour, location d'embarcations, hébergement et restauration, matériel, taxes de séjour, déplacements, achats divers, etc.
A cela vient se combiner les retombées économiques indirectes comme l'achat de biens et de services intermédiaires par les entreprises exerçant cette activité, les retombées salariales qui amèneront les employés à améliorer leur cadre d'existence et qui utiliseront leurs salaires à leur tour pour diverses catégories de dépense, amélioration de l'habitat, alimentation, transport, vêtements, etc.
De fait, la pêche sportive constitue un moyen pour encourager le tourisme en Guinée, en encourageant de nouvelles formes d’entreprises respectueuses de l’environnement et en renforçant l'économie liée au tourisme d'une manière générale.
Pourtant, les données relatives au tourisme lié à la pêche sont rares, voire inexistantes. A notre connaissance, uniquement sur l'archipel des îles de Loos, 4 clubs proposent hébergements et pêche en bateau ou en pirogue traditionnelle (2 sur l'île de Roume et 2 sur l'île de Kassa) dont le Bamana Fishing Club de Soro, et un nombre important de pêcheurs insulaires proposent des offres informelles de sorties pêche à la journée, souvent mal encadrées et sans approche environnementale ou sécuritaire.
En résumé, la pêche sportive en Guinée pourrait être un formidable facteur de développement comme dans de nombreux Pays côtiers ou insulaires. La réussite des projets liés à cette activité doit passer par des études et la mise en place d'une réelle stratégie de développement.
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